LPP21: Nouvelle attaque, nouvelle arnaque !

Il faut rejeter cette réforme trompeuse
et privilégier le renforcement de l’AVS !

 

Une nouvelle attaque
Cette réforme va contraindre les salarié-e·s à
payer plus de cotisation pour toucher moins
de rentes. Le taux de conversion baissera de
6,8 % à 6 % avec à la clé une nouvelle diminu-
tion des rentes de 12 %. De plus, la baisse du
salaire coordonné fera augmenter les cotisa-
tions et dégradera ainsi la situation des travail-
leur·euse·s durant leur vie active et lors de leur
retraite par des suppressions ou diminutions
des prestations complémentaires. Les mesures
de compensation restent de toute façon sélec-
tives et insuffisantes. Aujourd’hui, les retraité·e·s
reçoivent en moyenne 300 francs de moins par
mois qu’il y a quinze ans. Soit une perte de
3 600 francs par an ! Pendant ce temps, les
cotisations salariales ont augmenté de 14 %.


Une nouvelle arnaque
L’idée a déjà été refusée dans les urnes, mais
cette nouvelle réforme sur laquelle nous vote-
rons le 22 septembre veut à nouveau diminuer
fortement les rentes du 2e pilier (LPP21).
La droite revient à la charge au prétexte de ren-
forcer le financement du 2e pilier, de maintenir
globalement le niveau des rentes et d’améliorer
la couverture des personnes à temps partiel,
principalement des femmes. Mais c’est un
mensonge éhonté !


Un 2e pilier qui discrimine
Au contraire de l’AVS, solidaire par essence,
le 2e pilier est basé sur la capacité individuelle
de cotisation. Il ne prend en considération ni
le travail éducatif, ni les activités de soin aux
proches et encore moins l’augmentation du
coût de la vie. Il discrimine ainsi fortement les
femmes et les personnes qui perçoivent des
bas salaires, travaillant à temps partiel ou pré-
sentant des interruptions de carrière. Celles-là
verront ces lacunes se répercuter sur leurs fu-
tures rentes. Les personnes obligées de cumu-
ler plusieurs petits emplois ne seront toujours
pas assurées au 2e pilier.


Objectif de lutte contre la pauvreté
mis en échec
En 2022, 20 % des retraité·e·s en Suisse
étaient touché·e·s par la pauvreté. Ils et elles
vivent avec un revenu de moins de 2 506
francs par mois. Une femme sur quatre n’a pas
de rente LPP. 30 % des femmes et 17 % des
hommes n’ont que l’AVS pour vivre. Par consé-
quence, 12,5 % des rentier·ère·s AVS doivent
recevoir des prestations complémentaires,
obligeant l’État à se substituer au devoir du 2e
pilier. Exclusivement axé sur l’activité lucrative,
le 2e pilier n’est pas compatible avec l’insta-
bilité qui caractérise le marché de l’emploi. Il
ne répond pas à son objectif constitutionnel
qui est d’assurer 60 % du revenu antérieur
pour garantir de bonnes conditions de vie à
la retraite.